Mwanamke, signifie femme en kiswahili, c'est un collectif afroféministe belge, non mixte, composé de femmes afrodescendantes, fondé en 2015.

Notre vision de l’afroféminisme ?
Mwanamke s’inscrit dans les luttes séculaires menées par les femmes africaines et afrodescendantes sur le continent africain et dans la diaspora pour leur libération et leur émancipation. Face aux multiples oppressions subies par les femmes noires (race, sexe, classe, handicap, orientation sexuelle,…), nous voulons lutter pour l' autodétermination de celles-ci dans nos communautés ainsi que dans la société occidentale patriarcale et capitaliste.
De plus, nous voulons combattre cette idée préconçue que le féminisme ne serait pas inhérent aux cultures africaines et qu'il serait un instrument néocolonial. L’existence de régimes matriarcaux dans l’Afrique précoloniale et de figures importantes dans l’histoire du continent et de ses diasporas démontrent le contraire et prouvent que de tout temps, les femmes ont occupé une place importante dans les sociétés africaines et a participé activement à toutes les luttes majeures.
Nous envisageons l’afroféminisme, non pas comme une transposition du féminisme occidental aux réalités des femmes noires, mais comme un féminisme adapté aux vécus, aux caractéristiques et aux spécificités de celles-ci .
Il est également important de souligner que nous récusons l'idée que le féminisme blanc ou « mainstream »aurait une portée universelle. Le regard maternaliste et néocolonial qu'il porte sur les femmes non-blanches doit être dénoncé et combattu. Nous considérons que les femmes noires et afrodescendantes doivent saisir elles-mêmes les armes de leur émancipation et de leur autodétermination.
Notre afroféminisme est décolonial et intersectionnel. Il est décolonial car nous voulons lutter contres les représentations héritées de la période coloniale assignées aux femmes noires et également remettre en question certaines représentations que nous avons parfois nous-même intégré de manière inconsciente. Il est intersectionnel car il prend en considération les différents types d’oppressions subies par les femmes noires (race, classe, sexe, orientation sexuelle, misogynoir…) et les intersections entre celles-ci.